Consultation

XIX, folios:327
Simiane, Gaspard de, seigneur de Laval, dit Allemand
M. de Gordes
Lettre non liée
24/12/1572
Grenoble
Paris

Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

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Monseigneur, j’ay receu les deus lettres qu’il vous a pleu m’escrire,

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l’une du XXVI passé, l’autre du quatorzieme de ce mois. Celle

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du XXVI, je la receus le XIX de cestuici et celle du XIV, le lendemain XX de

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ce mois. J’ay receu aussi la lettre de banque de laquelle vous me faisiez

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mention. Je ne l’employeray point qu’à la nécessité et le ménageray

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si bien que j’espère vous en rendre content, car c’est la chose du

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monde que je désire le plus. Bourgel a esté le porteur de la lettre de

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banque, ensemble des votres du XIV. Il est vray qu’il n’avoit pas si bien

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conservé celle de banque que les votres, car la pluye l’avoit touchée ;

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toutesfois elle ne lairra pas de servir commes m’a asseuré

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celui à qui elle s’adresse. Je m’asseure que vous aurez receu

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celles que je vous ay escrit par ci-devant, par laquelle je

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vous advertissois de ce que monsieur d’Évènes mon oncle

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m’a fourni, qui est en tout six cent livres et quatre cent que

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monsieur Maniquet m’a prêté, dont je luy en ay fait une cédule, laquelle

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vous pourrez avoyr receu maintenant. Au reste, on tient pour

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certain que Monseigneur partira le XV du mois qui vient, pour

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le plus tar ; auquel temps je seray prest pour aller avecque luy. Je parleray au

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roy pour voz estats le premier jour que la commodité se présentera.

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Je ne faudray à vous advertir de ce que j’y auray peu

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faire et en attendant, je vous bayseray très humblement les mains

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et supplieray le Créateur vous conserver,

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Monseigneur, en sa protection et sauvegarde, accompagnée de

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très parfaicte santé, longue et heureuse vie. De Paris, ce XXIIII décembre

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1572.

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Votre très humble filz et très obéissant serviteur

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à jamais.

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De Simienne allemand

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Monseigneur, j’avois oublié à vous dire comme monseigneur le Grand

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Prieur, lorsque monsieur d’Évènes mon oncle lui remeit son enseigne, lui présentat

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son guidon pour moy, ce qu’ayant sceu par mondit sieur d’Évènes, ainsi que

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j’allay pour l’en remercier, il me pressa fort de le prendre en me montrant

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toutte la bonne volenté qui se peut. Toutesfois, je m’en excusay le mieus

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qu’il me fut possible.

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